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Pandémie de Covid-19 : une étude de Legs-Africa alerte sur le « déni » chez les jeunes

Rédigé par leral.net le Jeudi 2 Septembre 2021 à 21:00 | | 0 commentaire(s)|

Au Sénégal, des jeunes doutent toujours de l’existence de la maladie à Covid-19, selon les résultats de l’Étude des perceptions et de la gouvernance sociale de la riposte contre le coronavirus initiée par le think tank Legs-Africa. Les données, livrées par le site Emedia.sn, montrent que « plus de la moitié des jeunes interrogés dans les […]

Au Sénégal, des jeunes doutent toujours de l’existence de la maladie à Covid-19, selon les résultats de l’Étude des perceptions et de la gouvernance sociale de la riposte contre le coronavirus initiée par le think tank Legs-Africa. Les données, livrées par le site Emedia.sn, montrent que « plus de la moitié des jeunes interrogés dans les trois districts pensent que le Corona est surtout une affaire politique, contrairement aux adultes et aux personnes âgées dont plus de la moitié affirment le contraire », révèle l’équipe de recherche, composée du Professeur Cheikh Ibrahima Niang, socio-anthropologue, et de chercheurs du Laboratoire Sahara de l’Institut des Sciences de l’Environnement de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Clément Ahouandjinou, Ina Maimouna M. Badji et Fatou Diop. Ils mettent, ainsi, en exergue des « disparités » entre les jeunes, les adultes et les personnes âgées et des différences, selon les districts.

Les spécialistes y voient « une association significative entre l’âge et la croyance, selon laquelle la maladie est une affaire politique. » Ainsi, « dans le district de Touba, seulement 10 % chez les jeunes, 27% chez les adultes et 8,6% chez les personnes âgées affirment que l’épidémie n’est pas une affaire politique. Au niveau du district de Guédiawaye, les données montrent que beaucoup de gens (53,1%), dont 15,5% des jeunes, 39,9% chez les adultes et 3,7% chez les personnes âgées, pensent que Corona n’existe pas », analyse le rapport. Dont les rédacteurs alertent sur une situation qui « pourrait influencer les croyances autour de l’épidémie et favoriser des comportements à risque face à la maladie. » Pr Niang et son équipe en veulent pour preuve les propos de cette personne enquêtée : « ce qu’on entendait par rapport à la prise en charge et ce qu’on a trouvé au niveau de l’hôpital était différent. On se disait même qu’il y a une politique dans cette prise en charge ».

Par rapport aux interventions de l’État, les personnes ayant témoigné avoir bénéficié d’un soutien dans le cadre de la riposte sont majoritaires dans les districts de Guédiawaye et Dakar Centre, soit respectivement 69% et 52%. Un taux plus faible a été enregistré dans le district de Touba, soit 42%, donc moins de la moitié des personnes enquêtées, souligne le rapport.

En outre, les cibles se plaignent de la mauvaise coordination dans la distribution des aides de l’État. Ce sentiment général est illustré par cet extrait de l’entretien suivant : « oui il y avait des aides mais je l’ai seulement entendu (…) je n’ai pas vu d’aides et les gens du quartier peuvent le confirmer. Peut-être aussi qu’il y a des gens qui en ont bénéficié ; d’autres non mais je pense bien que le nombre de personnes qui n’a pas reçu est beaucoup plus élevé. Pour ce qui est de notre quartier, s’il y a des gens qui en ont bénéficié, ils sont peu donc, ou même je ne suis pas au courant de leur acquisition », rapporte Emedia.



Source : http://lesoleil.sn/pandemie-de-covid-19-une-etude-...